dimanche 25 juillet 2010

Batu Karas, crazy jungle fever

Apres quelques jours de surf intensif et sur-parfait, on commence serieusement a mollir des bras. Ca tombe bien, l ete normand a decide de nous suivre jusqu ici : d apres les locaux, la saison seche a pres de 3 mois de retard, et du coup, on se tape des averses et du vent qui ne nous encouragent pas trop a batailler contre les vagues et le courant plus fort que jamais. Entre deux arverses, on se decide finalement a explorer la foret du coin malgre les avertissements des locaux ("hati hati !"). Ca grimpe dur mais ca vaut le coup d oeil : "on se croirait en Indonesie dis donc !".
En chemin, on croise une sympathique araignee qui n est absolument pas dangeuseuse ... enfin, d apres certains locaux en tout cas. Apres qq centaines de m dans une boue a s arracher les tongues, et les ``mau ke mana, jari apa? hanya ada hutan di sini`` (vous allez ou, vous cherchez quoi? y a que de la foret ici) des gens tous surpris de notre rencontre, il est temps de rebrousser chemin. 


De retour au village, on passe devant une famille sundanaise en train de manger sur sa terrasse. 2 sourires plus tard, on se retrouve assis parmi eux a partager leur repas, sans couverts, a meme le sol. L hospitalite sundanaise est vraiment quelque chose d inimaginable pour un europeen. Leur bonne humeur et leur simplicite sont communicatives et plus on en rencontre, plus leur temperament deteint sur nous.


Malheureusement, apres qq jours d isolement au paradis, nos portefeuilles vides nous ramenent a la realite ; faut faire un saut a l oasis aux dollars : direction Pangandaran, son distributeur de billets, sa foule et sa reserve naturelle pour un apres-midi de folie.

Nous sommes desormais millionnaires (en rupiahs) et on se retrouve parmi les singes voleurs de la reserve naturelle qui ont deja repere les paquets de cacahuetes dans nos poches. Ces sales bestioles nous encerclent rapidement : il faut s armer d un baton pour se faire respecter et se frayer un chemin dans une foret de plus en plus dense.

 La nuit tombe vite et il est temps de retourner dans notre paradis batukaresque ... mais la, les singes ne nous laissent aucune chance : on se demande vraiment si notre reserve de cacahuetes nous permettra de survivre jusqu a la sortie de la reserve.

On passe encore deux jours ultra mega top cool a Batu Karas et on commence a bien connaitre les locaux. On nous propose de passer la derniere soiree dans un petit squat pose sur la plage.On y decouvre pas mal de curiosites.

 
Meme sans utiliser de drogues, ils savent comment mettre une ambiance plutot psychedelique : des notre arrivee, petite seance peinture sur retroprojecteur sur fond de reggae. C est vraiment marrant! Irwan BAGJA, le genial artiste de la maison fait plein d experiences avec de la peinture, de la lumiere, de la musique et meme des microscopes (biosampling= samples video de cellules vivantes). La piece est bordelique et on croise toutes sortes d objets inattendus repartis dans le sable qui sert de moquette. On discute pas mal en jouant avec le retroprojecteur, pendant qu Irwan nous fait decouvrir son univers. Le gros livre qui parle de ses peintures nous laisse sur le cul, on est fans. Il est 2h30 et on le laisse finir tranquillement son dernier tableau (photo), qu il doit envoyer demain a Jakarta pour une expo.

Pour vous laisser reveurs, on a fait une petite video qui montre le loooonnnng trajet qui separe la plage de notre chaleureuse chambre de camping. On aimerait bien rester un peu plus longtemps ici mais un nouvel univers nous attend a Jogjakarta.
Un dernier verre de jus de banane au Jesfa Bar et c est reparti pour quelques heures de route. Un taxi encore conduit par un driver fou nous emmene jusqu a la gare de Sidareja ou on mange encore un truc non identifie en attendant de decouvrir les joies du train indonesien.

 

On nous a conseille de prendre la classe "bisnis" pour voyager : meme les locaux disent que l ambiance surpeuplee de la classe eco est insupportable, avec ses vendeurs harcelants, ses bruits, ses odeurs et ses voleurs.
 Trop cool de pouvoir admirer les paysages par les portes ouvertes du train tout en repondant aux "hello mister !" des gamins qui trainent sur la voie. Le train nous emmene directement au coeur de Jogja la mythique, mais la, c est le debut d une autre histoire...

Vincent et Thomas