samedi 4 février 2012

Vanakkam!
Welcome in Tamil Nadu.

Programme très hypothétique : 1 mois en Inde je ne sais pas trop dans quel(s) coins, puis 1 mois au Sri Lanka, plus ou moins de surf en perspective selon les occasions et les envies!
But : aucun!

Jeudi 2/2/2012 : Bon ben je crois que j'y suis... A première vue, c'est la suite logique de l'Indonésie, mais il manque Thomas. Un peu moins chaud, infiniment plus crado, conduite routière tout aussi suicidaire, et la même sensation d'atterrir dans un bidonville puis de s'apercevoir que ce n'est pas un bidonville mais le reflet du pays tout entier, et qu'on n'est pas prêt de sortir de cette ambiance un peu inquiétante. Pas mal de gens partout mais pas vraiment de harcèlement. Je m'offre le luxe d'un taxi pour commencer sur des bases rassurantes (je fais quand même pas le malin tout seul avec ma planche et mes 2 sacs dans ce total inconnu). Après 1h d'embouteillages avec plein de vaches qui broutent ou dorment au milieu de l'autoroute (faut vraiment le voir pour le croire...), me voilà largué à Kovalam beach, le spot que j'ai repéré sur google earth avant de partir (le Kovalam de l'Est, pas celui de l'Ouest qui très touristique).  Ma mission : trouver Murthy, LE surfeur local trouvé par chance sur internet et le rencontrer. En tout cas c'est pas ici que je serai emmerdé par le monde à l'eau. Pas un blanc à l'horizon, et pas mal d'indiens, que le surf n'intéresse pas encore tellement. Je trouve une chambre où me poser et ça fait du bien après ce long voyage, d'autant plus qu'il est 9h  françaises et que je suis donc bien décalé...
Quelques minutes plus tard, je me décide à affronter le monde, même si effectivement c'est pas super engageant ; c'est une véritable décharge publique qui grouille de vaches, de chèvres, de chiens et de gens qui parlent tamoul et un anglais difficilement compréhensible, et surtout qui me repèrent de loin ! Ici tout le monde est très bronzé, cheveux et yeux noirs de chez noirs. Camouflage raté pour moi.

Micro vidéo représentative de tout ça...




Evidemment on me demande rapidement de sauver une famille en offrant 5000 roupies !
Mais n'oublions pas la mission : rencontrer Murthy, qui est je ne sais où dans la ville. Facile : suffit de demander à des pêcheurs. En 10 minutes, je suis avec lui. Le gars est du genre super positif et sympa. Il me présente quelques potes surfeurs du village, son impressionnant quiver de planches laissées par des voyageurs (je dirais environ 8!), et des vidéos du spot quand il marche : un super banc de sable qui fonctionne... pendant notre été ! Dommage pour moi, car la vague est très très belle, longue droite parfaite (vous pourrez peut-être trouver la vidéo de Murthy en tapant « covelong point » sur google vidéo). En ce moment, aucune trace de banc de sable, snif!
On se donne RDV le lendemain matin pour un petit coup de surf.
Le soir petit resto où un indien bourré me colle littéralement du début du repas à mon retour à l'hotel. Il me tient la main, me fait une grosse bise pendant que je mange et étale de ses propres doigts la sauce sur mon poisson... Faudra aussi se faire à ce genre de proximité un peu troublante j'ai l'impression !
A l'hotel, une horde de gamins curieux envahit ma chambre, ils m'assaillent de questions et se prennent en photo avec moi... Encore un point commun marrant avec l'Indo ! Puis le maître des lieux dégage tout le monde et referme la porte ; maintenant c'est session photo privée, avec juste lui, son pote et moi …
Pfiouuuu maintenant je peux dooormiiir !

Vue de ma chambre, la mer pas loin...



Le lendemain, premier surf indien avec Murthy, qui me prête un mini-malibu pour affronter un bon 80cm bien clapot. OK, y'a sûrement pareil à Siouville, mais il n'y fait pas 28° dedans ni dehors ! Ca, en plein Février, c'est vraiment sympa. L'eau marron a une étrange odeur de riz et ne donne pas trop envie d'en avaler, surtout quand on voit la plage sur laquelle on n'a qu'à moitié envie de marcher pieds nus entre crottes (pas que de chiens) et poissons morts. Le surf en Inde est une expérience...

Ensuite, mon pote m'emmène à son boulot : il est employé par une ONG qui  s'occupe des SDF malades psy, et en particulier des femmes. Un paradoxe de plus dans cette Inde où les pauvres font de l'humanitaire pour les pauvres, et de surcroît pour des femmes, qui sont me semble-t-il généralement mal considérées ici. J'y rencontre aussi un ougandais qui bosse là depuis Juin dernier.

Et au milieu de ce chaos, zorro est arrivé !
Et oui, mes parents, premiers blancs que je croise depuis mon arrivée (24h), débarquent comme prévu à mon hotel avec leur chauffeur. Ca fait plaisir de les retrouver ! Dès lors, le trip à peine entamé change radicalement pour quelques jours.
D'abord, direction leur hotel : grand standing, grooms en costume comme à la télé qui viennent vous ouvrir la porte de la voiture et porter vos bagages, et tout et tout. On passe d'un extrême à un autre, et je trouve plutôt gênant de vivre dans ces conditions dans un pays si pauvre avec plein de petits indiens à notre service... Bon, on passera pas notre vie ici.

On passe la journée à Mahabalipuram. Là y'a du blanc ! C'est touristique, donc plus de harcèlement commercial aussi, et parfois des types vraiment collants « Mister, marijuana ? mister, postcards ? Mister necklace ? Mister Iwas waiting for you, visit my shop, very cheap ! ». Et suffit pas de baratiner 2 mots de tamoul pour s'en défaire. Bref, tout ça c'est un peu lourd. Mais jolis temples et une ambiance somme toute agréable. Y'a même des surfeurs (indiens), et on rencontre des amis de Murthy qui développent l'antenne surf locale et qui me proposent de me prêter une planche un de ces jours (j'ai laissé la mienne chez Murthy au moins pour la durée du voyage avec les parents). Why not !
Resto avec les parents et leur chauffeur avant de rentrer écrire tout ça au  bord de la piscine (excusez du peu!).

Voilà
J'espère que tout va bien par chez vous, malgré le moins 10° de ce matin. Ici aussi petite fraîcheur  avec 26 seulement ce soir.

Bisous à tous !